À la suite à la publication de son livre intitulé Des gens de mon quartier, en 2004, Claire décide de poursuivre le projet et de l’étendre à tout Montréal. Elle continue à rencontrer des gens et à leur demander de raconter leur histoire.
Following the publication of her book Des gens de mon quartier (2004), Claire decided to extend the project from her neighbourhood to all of Montreal. She continued meeting people and asking them to tell her their stories.
Royal Du Perron, 70 ans, Montréal 2014
En 1963, Royal est inscrit à l'École normale de Hull; il veut devenir enseignant. L'abbé St-Jean fouille ses affaires, lit son journal personnel et y découvre « une amitié profonde pour un camarade de classe ». L'école ne peut garder, pour enseigner à des enfants, un homosexuel et pédophile ! Il le met à la porte, sans références et en l'avertissant qu'il sera « barré » dans toutes les écoles. Ses parents l'amènent voir le médecin de famille puis le reconduisent à l'Institut Albert Prévost avec sa valise. Le Dr Robert Buies, un psychiatre avec une grande ouverture d'esprit le laissera partir en disant à ses parents que leur fils est parfaitement normal... Royal fera du travail de bureau et après des années de cours du soir, en 1991, il terminera à l'Université de Montréal un BAC avec 3 certificats en communications qui l'amèneront à travailler en relation publique et journalisme.
Robert Quirion et Maurice Bélanger, 59 et 68 ans, Montréal 2015
Robert est aveugle. En 2007, alors qu'il ne voit pratiquement plus, on l'opère pour des cataractes. Il récupère une partie de la vue dans un œil et c'est un choc : certes il a vieilli, sa barbe a grisonné, mais ce qu'il voit surtout, c'est l'amour dans les yeux de Maurice!... Robert et Maurice se sont rencontrés par hasard, en février 1979, dans une taverne à Ottawa. Trente-six ans plus tard, ils sont toujours ensemble et projettent d'officialiser leur union. « Ridons en cœur mon amour! » dit Robert.
Gilles Therrien
Né à la campagne dans un milieu très catholique, Gilles, septième d'une famille de 9 enfants a vécu une enfance heureuse. Ce n'est qu'à la puberté qu'il réalise qu'il est différent des autres : s'ensuivent des années de tourmente, de peur et d'angoisse. À l'âge de 23 ans, aidé par un psychologue, il finit par accepter son homosexualité. Il annonce alors sa situation à ses parents. Leur réponse est catégorique : « Fais soigner ta maladie et reviens une fois guéri! » Quelques trente ans plus tard, ses parents viendront le voir, chez lui, à San Diego en Californie. Avant de repartir, son père, après l'avoir serré dans ses bras, en lui disant qu'il l'aime, fera la même chose avec son amant en lui disant » Je t‘aime mon beau-fils! ». Gilles éprouve alors une joie intense : il est enfin accepté et aimé tel qu'il est! Quelques semaines plus tard, son père mourra d'une crise cardiaque. «... Et moi! Je ne lui avais pas dit... Je t'aime papa... »
André Pominville, 56 ans, Montréal 2014
André vit une relation exclusive, depuis 13 ans avec un homme qu'il a connu sur un site de rencontre. Annibale, 43 ans, tient l'épicerie dans un petit village italien d'environ 300 personnes, Pietracupa. Ils se téléphonent tous les jours et se voient tous les 1 ½ - 2 ans. C'était pour Annibale la première relation sérieuse avec un homme; il n'était pas sorti du placard. Quand il parlait au téléphone avec son chum, il l'appelait Annette pour confondre ses 2 sœurs et sa mère Doretta chez qui il habite. Un jour que sa sœur le harcelait pour parler à Annette, Annibale, exaspéré, lui a montré une photo d'André en lui disant « La voilà Annette! ». Alessandra, scandalisée, s'est précipitée vers leur autre soeur en chuchotant frénétiquement « On a un fif dans la famille! On a un fif dans la famille! ». Et la sœur éberluée qui répétait « Qui ça? Qui ça? ». Plus tard, sa mère Doretta lui dira : « Tu aurais dû me faire confiance! » et lors d'une visite d'André en Italie, la mamma a servi, en riant, au couple une anguille, flanquée de 2 boulettes de viande!
Jean-Claude Larose, 68 ans, Montréal 2015
Vers l'âge de 17 ans, Jean-Claude découvre son orientation sexuelle. Il est alors amoureux de son grand ami d'école. Ce dernier ne saura jamais l'attirance qu'il exerçait sur son ami même s'il a dû se demander pourquoi Jean-Claude dénigrait systématiquement toutes ses blondes, leur accolant tous les défauts du monde! Jean-Claude quitte Rouyn-Noranda à 23 ans et débarque à Montréal avec toute sa jeunesse, son homosexualité et sa naïveté... Peu de temps après son arrivée, en descendant d'un autobus, un homme se rue subrepticement sur ses bijoux de famille puis l'attend dehors avec un grand sourire... C'est le choc! Par la suite, Jean-Claude s'habituera tranquillement à la vie montréalaise, prenant quand même 1 ou 2 bières à l'Hôtel Mont-Royal, pour se donner du courage, avant d'aller dans un bar gai!
Charles Bujold, Montréal 2015
Charles vient d'une famille de 9 enfants dont 3 sont gais. Étant le troisième à « sortir du placard », le chemin était tout tracé pour lui!... Il a vécu son orientation sexuelle aussi simplement qu'un hétéro peut vivre la sienne. Aucune embûche, aucun rejet n'ont teinté sa vie. « Ma vie est un long fleuve tranquille jonché de marais où croassent quelques grosses grenouilles! »
André Lefèbvre, 72 ans, Montréal 2014
André a travaillé toute sa vie au Ministère de la Justice du Québec comme greffier puis formateur. Il a eu une enfance assez particulière: son père était sourd-muet (à la suite d'une méningite quand il était enfant) et sa mère était sourde de naissance (d'une famille de 8 enfants dont 5 étaient sourds : 3 de naissance et 2 des suites de la grippe espagnole) Sa langue maternelle est, en réalité... le langage des signes. Quand il était enfant, sa mère l'envoyait souper chez un couple de voisins pour qu'il apprenne à parler et ses premières années à l'école ont été laborieuses : il n'avait personne pour l'aider! Aîné de 3 enfants, il servait, dès l'âge de 6 ans, d'interprète à ses parents dans des situations parfois embarrassantes comme des visites chez le médecin. Mais les situations les plus délicates d'interprète ont été les rencontres de parents à l'école, quand il devait traduire à son père ou sa mère les critiques de ses professeurs! André pense, cependant, que cette vie, parfois difficile, dans le monde des sourds lui a permis de s'enrichir sur plusieurs plans.
Renaud Paré, 73 ans, Montréal 2015
Renaud a travaillé de longues années pour la SUCO (Service universitaire canadien outre-mer) en Côte d'Ivoire, au Congo-Kinshasa et au Rwanda. Il y a été tour à tour enseignant, directeur adjoint d'une école secondaire, directeur adjoint d'un centre de formation agricole et responsable de la création d'un paysannat. Arrivé en Afrique comme volontaire en 1967 à l'âge de 26 ans, il était « chaste et pur ». Dès l'âge de 14 ans, il a su qu'il était gai, mais imaginait difficilement de pouvoir vivre une vie gaie au Québec et encore moins en Afrique. Un mois à peine arrivé dans un pays de l'Afrique de l'Ouest, un noir, un peu plus âgé que lui, a commencé à lui faire la cour. « Pourtant, c'était un bon père de famille! Quelques fois, je dis à des Africains que j'ai été initié à la vie gaie par un noir. C'est un peu la surprise, car plusieurs d'entre eux pensent, comme le président de l'Ouganda, que les pratiques homosexuelles viennent de l'Occident. »
Maurice Pressé, 65 ans, Montréal 2015
Maurice est assistant de laboratoire médical et... bouddhiste depuis maintenant dix ans. La vie de moine l'a toujours attiré: vivre seul, mais entouré... Aujourd'hui, son rêve s'est réalisé : il vit toujours seul, mais peut, quand il le veut, se retrouver entouré d'hommes gais. Il apprécie leur présence : « On peut jaser ensemble de choses qui mettraient les straights mal à l'aise. »
Seng Neou, 77 ans et Roeun, 80 ans vivaient à Battambang en 1975. Roeun était dépositaire de pharmacie. Lorsque les Khmers rouges de Pol Pot, prennent Phnom Penh le 17 avril 1975, les villes sont vidées en 48 heures, et les habitants envoyés en rééducation dans les campagnes. Seng et Roeun sont forcés de partir pour les rizières avec leur fils de 2 ans. Ils y travailleront pendant 4 années, 12 à 14 heures par jours, obligés d'assister en plus à des soirées de lavage de cerveau appelées « motivation », « patriotisme » ou « profession de foi ». Le 25 décembre 1978, le Viêt Nam envahit le Cambodge. Les combats et la malnutrition font des ravages et les épidémies causent des milliers de morts alors que le pays ne dispose plus ni d'alimentation ni de médicaments. Seng et Roeun fuient une première fois, avec leur fils, vers la Thaïlande. Ils sont refoulés au Cambodge, après un séjour d'une semaine. Un autobus les dépose en pleine jungle. Il n'y a ni eau potable ni nourriture. Ils doivent marcher plusieurs jours dans la forêt avant de pouvoir arriver au premier village. Des corps en décomposition jonchent la route et plusieurs membres de leur groupe meurent finalement de faim, de soif ou d'épuisement. Roeun tombe gravement malade à Siem Rep et la famille doit attendre un mois avant de repartir pour rejoindre le village natal du père. Quelques semaines plus tard, la famille repart pour la Thaïlande. Il n'y a plus d'avenir au Cambodge et la peur est plus forte que le souvenir de la dernière expédition. Un nouveau groupe se forme autour d'un guide. Lors de ce deuxième parcours, la famille qui marche derrière eux tombe sur une mine antipersonnel. L'explosion fait trois blessés que Roeun et les autres hommes du groupe devront porter jusqu'au camp de Buriram en Thaïlande. Le couple fait des demandes d'immigration pour tous les pays, terrorisé à l'idée d'être refoulé de nouveau au Cambodge où il craint le retour de Pol Pot. Le Canada est le premier à répondre. La famille ira vivre au Québec, à Rouyn-Noranda.
André Maillé a commencé à travailler à l'âge de 14 ans dans une beurrerie à Saint-Janvier. Depuis, il a été agent de sécurité, croupier à l'hippodrome Blue Bonnets, concierge puis employé chez Canada Flooring. André passe ses journées à regarder la télévision et à faire des mots croisés. Il va parfois faire une marche... « pas loin ».
Il est décédé en avril 2014.
Carol était la petite princesse de son père. Elle est maintenant la reine du foyer! Excellente cuisinière et ménagère méticuleuse, son logement, qu'elle a elle-même décoré, est impeccablement tenu. Ses seuls dadas sont : son chien Obélix, les vêtements et la DANSE! Vêtue des robes que Michel lui achète régulièrement, elle part danser tous les jeudis, vendredis, samedis et dimanches soir. Sa toquade du moment est la mode vintage : le style rétro des années 50 la fascine et elle réclame sans cesse de nouvelles tenues qu'elle étrenne au Club Balattou, dansant jusqu'à la fermeture de l'établissement. Tous les ans, après avoir rempli le congélateur de nourriture pour son mari, elle passe un mois à Cuba avec ses trente maillots de bain, ses trente robes et ses trente paires de chaussures à... danser!
Seïdou Dembélé alias Dakka, est né en Côte d'Ivoire de parents maliens. Issu d'une famille noble (en opposition aux familles castées), il n'était pas destiné au métier de cordonnier ou chanteur. Pourtant à l'âge de 9 ans, pour payer ses fournitures scolaires, il s'installe à la gare pour cirer les chaussures des passants. Au fil du temps, il fait des petites réparations à la main et s'approprie lentement le métier. À l'âge de 15 ans, ses parents n'ayant pas les moyens de le faire entrer au lycée, Dakka ouvre une cordonnerie à Abidjan. Il se retrouve rapidement responsable de 4 employés. En 2003, suite à la crise politicomilitaire en Côte d'Ivoire, il part pour le Mali. En 2007, il s'installe au Québec avec sa femme et sa fille. Il a maintenant une grande cordonnerie sur la rue Saint-Denis (« Cordonnerie Dakissa »), un employé à plein temps et un autre à temps partiel. Il répare tout objet de cuir et fabrique de façon artisanale des chaussures. Mais Dakka ne « fait » pas que la cordonnerie; il chante aussi. Avec 6 musiciens, il joue un reggae coloré aux sonorités mandingues dans lequel il dénonce les injustices sociales. On peut l'entendre entre-autres au Club Balattou et au Festival international nuits d'Afrique.
Originaires du Pérou, Carlos et Sofia sont au Québec depuis une vingtaine d'années. Il est informaticien et elle travaille dans une garderie. Les parents de Carlos sont en visite au Québec avec un visa de 6 mois pour faire la tournée de la famille : sur leurs 8 enfants, 5 habitent ici. Emiliano et Urcina ont 19 petits-enfants.
Laurence est chercheuse postdoctorale au Centre de recherche de l'Institut Douglas. Marie-Hélène est policière. Elles vivent ensemble depuis 10 ans. Laurence est la mère biologique d'Emmanuelle et Marie-Hélène est enceinte de trois mois et demi. Le donneur, le même pour les deux enfants, est un ami gai.
Laurette a été une femme au foyer pendant 58 ans. Elle a élevé 7 filles, fait le ménage et préparé les repas. Son mari, professeur de forge, lui disait que dans la maison elle pouvait faire ce qu'elle voulait; pour le restant, il s'en occupait... « C'était un bon mari! » Elle n'était pas vraiment outillée pour se retrouver, veuve à 80 ans, avec toutes les responsabilités et les décisions à prendre pour la maison qu'elle habite depuis 60 ans, les chicanes de locataires, le paiement des factures.. « Il m'a trop protégé...» Laurette a 21 petits-enfants et 17 arrières-petits-enfants. Elle suit des cours de dessins et elle voyage. Avec son mari, elle a visité plusieurs pays. Depuis son décès, Laurette continue à faire un ou deux voyages par année avec ses filles, une amie ou une association de retraités. Paris, Rome, Nassau, Las Vegas, Venise, la Louisianne, la Guadeloupe, Hawaï, l'Angleterre, la Belgique, la Turquie, la Grèce, des croisières sur la Méditerranée, la mer Égée, dans les Caraïbes... elle a à peu près tout vu! « J'ai fait une belle vie! »
Normande aura 91 ans dans quelques jours. Il y a un mois, elle a quitté sa maison pour s'installer dans une résidence. Elle ne regrette rien. Déjà inscrite au baseball-poche, à la pétanque et au shuffle-board, elle participe aux soirées de danse et à presque toutes les sorties. Son mari est décédé en 2005. Les 5 dernières années auront été difficiles; Normande a néanmoins toujours été à ses côtés. En 2006, elle rencontre Luc Parent, 80 ans, qui fait du bénévolat pour les Accordailles. Ils tombent en amour! Deux ans plus tard, Luc commence à montrer des signes de la maladie d'Alzheimer... Aujourd'hui, ils habitent dans des résidences différentes, mais se voient régulièrement. La maladie de Luc progresse. Il oublie de plus en plus de choses. Il lui arrive de mettre du sel ou du beurre dans son café, mais jamais il n'oublie Normande. Il réussit même à « s'évader » de sa résidence avec un complice, pour aller, sa petite valise à la main, rejoindre sa Normande. La police le retrouve, assis sur un banc, pas très loin de chez son amoureuse. Quand Luc et Normande se voient, leurs yeux s'illuminent.
Bun Rith a 7 ans lorsqu'il arrive au Québec avec ses parents cambodgiens. Il a vécu, avec eux, pendant 4 ans sous Pol Pot, envoyé avec eux dans les rizières et fuit dans la jungle pour traverser en Thaïlande. Les souvenirs de cette période sont encore vifs dans sa mémoire. La famille s'installe à Rouyn-Noranda. Alors qu'il a 11 ans, ses parents lui apprennent qu'il est un enfant adopté, qu'il est chinois et que sa mère biologique et 2 de ses trois frères aînés vont venir le voir. Sa vie bascule. Ses parents chinois avaient confié Bun Rith, à sa naissance, à un couple cambodgien sans enfants parce qu'ils craignaient qu'il ne survive à la poussière des mines dans la ville où le père devait aller travailler. Ils pensaient le récupérer plus tard... Mais Pol Pot est arrivé et ils se sont perdus de vue. Par un hasard incroyable, c'est en Australie, où la famille chinoise s'est réfugiée, que le père biologique apprend que son fils Bun Rith est à Rouyn-Noranda au Québec. Le garçon est plus ou moins heureux de retrouver cette 2e famille; il ne connait pas ces gens et craint d'être kidnappé par eux. Leurs rapports seront plus ou moins fréquents et ils se perdront de vue plusieurs fois. Ce n'est qu'à l'âge de 36 ans que Bun Rith fera le voyage en Australie pour faire plus ample connaissance. Il se découvrira alors beaucoup d'affinités avec cette ascendance chinoise. Il vit aujourd'hui à Montréal avec sa femme Lyna Mao et ses 3 enfants, William, Kalliyan et Calvin et fait carrière dans le domaine de la finance.
Samuel a 4 ans. Il connait toutes les lettres de l'alphabet. Il sait compter jusqu'à 100 en français, jusqu'à 20 en anglais et jusqu'à 10 en espagnol. Depuis l'âge de 10 mois, son livre préféré est l'Auto Hebdo, qu'il feuillette toujours régulièrement. À 2 ½ ans, il commençait à distinguer les marques de voiture et aujourd'hui, il peut reconnaître les marques de TOUTES les voitures qu'il croise. Sa mère, Jessica Lejour, est serveuse au Tim Hortons et son père, Éric Meloche, est livreur autonome d'épicerie. L'arrivée de Samuel, il y a 4 ans, a sauvé leur couple. Sans lui, ils se seraient séparés. Il est le « petit ange » qui est venu recoller les morceaux de leur relation...
« En mémoire de M. Richard Dennis, qui, durant des années, s'est assis sur ce banc pour vous transmettre la recette du bonheur… Soyez heureux! » « Vos amis du quartier vous saluent M. Richard Dennis 10-12-2014. »
Maria Isabel Gomez Gonzales, 12 ans, habite chez ses grands-parents avec son père et son oncle.
Jade, 4 ans, en visite chez ses grands-parents, adore se déguiser. Elle s'invente des personnages et se transforme en conséquence. Fée Clochette, Madame, grand-père, grand-mère, ou princesse tout est bon et ses costumes sont loufoques. Jade n'est pas pour autant « petite princesse » de caractère! Leader, déterminée et très sportive, elle ne pleure jamais lorsqu'elle fait une chute. Que ce soit en vélo, déguisée en princesse ou pendant une bataille de fusils à l'eau, elle doit être LA première et LA meilleure! Elle a déjà confronté un garçon de 10 ans en course de vélo. Elle a perdu, jeté son vélo à terre, fait une crise et finalement... pleuré.
Claudette Hyppolite est née en Haïti. Elle est arrivée au Québec à l'âge de 26 ans et travaille à la Banque CIBC. Elle est bien intégrée dans son quartier : « Je connais tout le monde et les enfants m'appellent grand-maman », dit-elle. Thérèse, sa mère, a 92 ans.
Lidy, Lillie, Many et Mady font partie d'un groupe d'adeptes de Gyaru (mode de rue japonaise). Au total, huit filles, de Drummondville, Québec, Montréal ou Saint-Jérôme, qui se réunissent, après s'être maquillées et habillées, pour passer du temps ensemble et s'amuser. Au menu : séances de photos, karaoke, magasinage, lèche vitrine ou restaurant...